J'ai testé pour vous

Le « Turini » en tricycle

Le SLINGSHOT de Polaris

La notoriété du col du Turini était bien établie avant “les seins de glace“, film de Georges Lautner ( Alain Delon, Mireille Darc et Claude Brasseur…), tourné en 1974. Le tour de France y a souvent fait étape, et, en matière d’automobile, la référence est le “Monte-Carle“ . Il faut dire que ce col culmine à 1604 m, et que ses lacets sont fort nombreux et impressionnants. Alors, bien évidement, bon nombre de ces messieurs rêvent de se faire le “Turini“ ! Bien ! La rédaction d’AutomoBelle a donc, elle aussi, voulu s’y frotter, et, en plus, en tricycle ! 

Mais pas n’importe quel tricycle ! 

En Slingshot de Polaris. Classé dans la catégorie des tricycles, donc 3 roues : 2 à l’avant et 1 à l’arrière. Non, ce n’est pas le même tricycle que celui de votre enfance ! Il est à moteur, se conduit avec un permis A ou B, avec une formation de 7 heures, et… le casque n’est pas obligatoire, conseillé toutefois, si vous ne voulez pas manger trop de moustiques et autres insectes. Pour les techniciennes : le moteur, de 2,4 litres, développe 173 ch, pour un poids de 764 kg. Ceci étant, ce n’est pas non plus un Piaggio MP3, classé lui aussi comme tricycle, et vous n’irez surement pas au bureau avec, ce n’est pas une auto, ni une moto. 

Découvertes 

Avant d’embarquer dans l’engin, j’en fais le tour. De prime abord, c’est assez “musclé“, les angles un peu coupés “à la serpe”. Très large à l’avant, la mono roue arrière lui confère une allure plus svelte vue de dos. Un petit pare-brise pour dévier le vent au dessus des têtes. L’habitacle est un peu dépouillé, il est toutefois bien fini. Les deux sièges bacquet sont très confortables. Derrière eux, 2 coffres. Une très grande boite à gants avec port USB, 6 haut-parleurs, pas de clim ni de chauffage. Point de harnais, mais de classiques ceintures de sécurité. Tant mieux, la veste de tailleur ne sera pas trop froissée. Et, démarrage sans clé, s’il vous plaît ! 

Et l’escalade commence 

En ville, les regards se tournent vers vous, l’engin ne passe pas inapercu entre le bruit du moteur, sa belle robe rouge et son allure ! Qu’importe, le Turini n’attend pas. 

Dès les premières courbes, on s’émeut de parcourir ce mythique asphalte. Même sans mettre le pied au plancher, étant assise très bas, la vitesse ressentie est impressionnante. Quelques enchaînements de virages pour prendre confiance, et bientôt, quand on a bien placé la roue avant à la corde dans le virage, la roue arrière (qui est motrice) se place en travers pour une trajectoire parfaite donnant l’impression de sous-virage. La boite est courte et précise. Le Slingshot répond à la moindre accélération. L’adrénaline et le plaisir montent en même temps que le parcours. Etant au ras du sol, on pourrait carresser le bitume avec la main, on semble faire corps avec la montagne. Pourtant le châssis reste bien à plat dans les courbes, les suspensions exectionnelles dans les nids de poule. On a envie de crier : “ je suis la reine du Turini “! 

Promis, vous aurez beaucoup de mal à céder le volant quand vous partirez à deux en balade, et surtout : le Turini, c’est à faire au moins une fois dans sa vie ! 

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