Escapades

Escapade entre filles en Corse

“Tout est parti d’un retour de week-end de nos compagnons“

Tout est parti d’un retour de week-end de nos compagnons. Ils parlaient de leurs deux jours en riant aux éclats, hilares, poussant de grands cris, histoire sans doute de prolonger leur délire, nous laissant comme trois imbéciles à les regarder.

Tout d’un coup, l’un d’entre eux, nous voyant hébétées lança : “Ça c’est sûr, c’est pas vous les filles, qui vous amuseriez comme ça, vous ne savez pas vous lâcher comme nous“!… La messe était dite !

Dès le lundi matin, nos téléphones vibraient entre nous trois, échangeant des SMS. A 15 h, notre décision était prise et le programme établi. La semaine fut incroyablement longue, le plus dur étant de ne pas se trahir.

ω Jeudi soir, comme tous les jeudis soir, apéro. Sandrine se jette à l’eau :  “Ah, au fait les garçons, demain soir on part en week-end toutes les 3 ! On vous laisse la maison, les enfants, on prend le pick-up et la moto“ ! Un certain silence s’établit, et Pierre se tourne lentement vers moi et lance : “Ce n’est pas possible, j’ai foot, et puis ta mère doit passer, qu’est-ce que je vais lui raconter? Si je lui dis : “votre fille est partie en week-end sans moi“, elle va se faire toute une histoire, dire qu’on va divorcer, crier, pleurer, non, non, tu ne peux pas partir! Laisse partir Sandrine et Myriam, et de toute façon je ne te prête pas le pick-up“ !

A notre tour de rire! Tu vas très bien t’en sortir, nous on y arrive bien!

L’apéro se finit jaune pour les garçons !

Vendredi matin, les sacs sont bouclés, on les emmène au bureau pour partir directement à 14 h en RTT. Je vérifie mes niveaux, de quoi laisser Pierre tout penaud, me pensant sûrement incapable de faire ça et peut-être même pas capable d’y penser. Je m’arrête faire la pression des pneumatiques et le plein de carburant. 

Les 3 heures de bureau sont les plus longues de ma vie ! 12h je ferme l’ordinateur. 12h15, je passe les portes vitrées de l’immeuble, 12h18, j’ouvre les portes de la voiture, 12h32 je m’arrête récupérer Myriam qui a déjà donné les consignes à son collaborateur qui nous crie sur le trottoir : “Profitez les filles, profitez! Je m’occupe de tout. Et, surtout Myriam, ne m’appelle pas“ ! Qu’il est chou celui-là. Pour Sandrine c’est plus compliqué : Marius est encore petit, mais du haut de ses 10 ans, il crâne, et rassure sa mère  : “Un week-end entier avec mes cousins, c’est comme si j’étais en vacances“. Ça y est, elle enfourche sa moto, baisse la visière de son casque, fait un coucou de la main, et nous tournons au coin de sa rue, en musique : objectif, le tour de Corse entre filles.

Bastia est loin derrière nous, quand on s’arrête déjeuner au bord de la plage. Assises dans le sable, nous sommes intarissables: Sandrine commente sa nouvelle BMW Nine T Urban GS, elle aurait pu monter avec nous dans mon Mercedes Classe X.  C’est leur nouveau modèle, un pick-up qui peut accueillir 5 personnes grâce à sa double cabine, mais on a utilisé toute la place arrière pour les sacs et duvets, et, de toute façon Sandrine voulait absolument tester sa nouvelle moto.

Corse : nous voici ! 

Les routes sont magnifiques, traversent des forêts, des villages en pierres grises apparentes et toits de lauze. On monte jusqu’à Centuri pour regarder le soleil se coucher dans le petit port. Le ciel à pris les couleurs des langoustes qui ont fait la réputation de ce village du bout du monde. Ce soir, on dormira à la belle étoile sur la plage de sable noir de Nonza, et demain matin on sera les premières dans l’eau turquoise et fraiche de ce début de printemps.

Camping de luxe! 

Demain on traversera le désert des Agriates, on déjeunera à Île Rousse, village dont je suis originaire, on empruntera la route magique des calanches de Piana pour rejoindre Ajaccio. Le soir, on dormira au Domaine de Saparella près de Sartène, profiter d’un jacuzzi au bord de la mer avant de dormir dans un immense lit, sous une tente ronde digne d’un Pacha. Notre salle de bain sera royale : vue imprenable sur la mer depuis la douche !

Fin de l’escapade. 

Il faut bien l’avouer, nous aussi avons ri aux éclats, avons vécu des moments magiques, avons joué les baroudeuses, avons fait les folles dans les boutiques, dégusté et acheté de la charcuterie directement chez des productrices (Casa Serena à Cauro), nous nous sommes baignées dans l’eau froide des piscines en hurlant, et avons fait des rencontres inoubliables. Alors, le dimanche soir, en rentrant à la maison, les garçons faisaient un peu la gueule, et nous, nous étions toutes “choses“, et tellement heureuses de les retrouver aussi !

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